Source de la vidéo : http://fr.youtube.com
Voilà une petite vidéo de la fameuse compagnie d'art de rue Royal de Luxe trouvée sur You tube, moyen pour l'instant le plus utile pour se rendre compte à distance de l'ambiance des festivals.
mardi 2 octobre 2007
Vidéo d'une fameuse compagnie d'art de rue : Royal de luxe
Publié par
Nicolas
à
09:34
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3 commentaires:
C'est qui royal de luxe ? Peux tu donner un peu des précisions ?
Royal de Luxe s’est constitué en 1979 à l'Estréchure, petite commune cévenole, autour de Jean-Luc Courcoult, étudiant en rupture avec le système d’enseignement académique. Les débuts de l’équipée sont presque banals pour une compagnie de rue : pas de chauffage, pas d’argent, pas de brillants antécédents. Mais les contraintes engendrées par le manque de moyens stimulent l’imaginaire des membres de la compagnie qui possèdent un certain goût pour le travail collectif, la récupération et le détournement des objets du quotidien. Baignoires, aspirateurs, lits s’animent et deviennent les protagonistes d’un monde extra-ordinaire. Déjà Royal de Luxe commence à se distinguer par ses perturbations de l’espace urbain et la remise en question des conventions qu’il occasionne. C’est l’époque des Mystères du grand congélateur (1980), du Bidet cardiaque (1983) etc.
La troupe quitte l'Estréchure fin 1984, pour squatter un château près de Toulouse. La municipalité tolère l’occupation des lieux mais n’accorde aucune aide financière. Le Royal se lance dans l’exploration des différentes formes de théâtre de rue : spectacles de 15 minutes (La demi-finale de Waterclash), spectacles déambulants (La péniche sur les boulevards de Toulouse), occupations-spectacle d’un lieu (La maison dans les arbres,) ; et surtout travail sur la rencontre avec le public, tous les jours à la même heure, au même endroit, sans communication préalable (Desgarones, rituel sur les mises à mort de voitures). La troupe ne se limite pas aux frontières de France et de Navarre, et commence à se construire un réseau de diffusion à l’étranger notamment grâce au succès de Parfum d’amnésium (créé en 1987 et mieux connu sous le nom de Roman-photos).
Enfant du système D, la troupe a acquis au fil de ses créations un statut qui la rapproche des compagnies de théâtre subventionnées, fait rarissime dans le monde du spectacle de rue.
Malgré cette institutionnalisation, l’énergie intacte de Royal de Luxe et son propos, restent fortement ceux d’une compagnie de rue. La rue apparaît pour ses membres comme l’espace le plus pertinent pour développer un univers qui n’appartient qu’à eux. Objectif : transfigurer le banal, redessiner l’espace urbain et les rapports sociaux le temps d’un spectacle.
Si la position institutionnelle de Royal de Luxe se démarque nettement de celles des autres compagnies de rue, elle est en revanche assez normale au regard des compagnies de théâtre subventionnées. Les aides publiques représentent environ un tiers du budget global et les collectivités, essentiellement la ville de Nantes, 18% (soit un tiers du budget total que Nantes alloue à la culture). Le reste doit être trouvé par la vente des spectacles et les apports en coproduction. Cette répartition illustre parfaitement le moment de transition qui caractérise l’évolution des troupes des arts de la rue : d’une économie essentiellement fondée sur la vente et sur la débrouillardise typique des années « saltimbanques » jusqu’aux temps présents où les subventions deviennent des enjeux déterminants de la progression des compagnies.
Le parcours de Royal de Luxe est aussi significatif de l’évolution possible des rapports entre l’offre et la demande. Les conditions de précarité économique obligent la très grande majorité des compagnies à s’adapter aux conditions proposées par les acheteurs. Royal de Luxe a réussi à inverser ce rapport. En prenant appui sur sa notoriété médiatique et sur la reconnaissance des tutelles, qui lui apportent des moyens financiers dégagés des aléas de la vente, il a réussi à changer le marché de monopsone à monopole. Contrairement à la plupart des compagnies qui poursuivent une logique de vente basées sur du « beaucoup et pas cher », Royal de luxe a désormais opté pour le « rare et précieux ». Aucun spectacle n’est maintenu au répertoire. Chaque création est financée en amont par un groupe restreint de coproducteurs qui investissent dans la production et accueillant ensuite les représentations. Le cycle de vie économique des spectacles est ainsi bouclé en amont, ce qui permet à la troupe d’externaliser les risques de production et de prévoir à moyen terme (un an et demi environ) le volume d’activité. Cette évolution s’est accomplie au fur et à mesure des succès de la troupe. Si Parfum d’amnésium n’a coûté que 50000 francs (approximativement 7500 €) et a été joué 270 fois, Peplum a coûté presque 5 millions de francs (750000 €) et a été joué une quarantaine de fois.
De manière cohérente avec la notion d’extraordinaire (au-delà de l’ordinaire) qui caractérise la démarche artistique de la troupe, cette radicalisation de la notion de la création accentue l’effet de rareté qui est l’une des clefs de la réussite de Royal de Luxe. La compagnie aurait pu souffrir de cette image. Après avoir imposé pendant quelques années des formats de spectacle grandioses et coûteux (l’apothéose étant la saga des Géants), la troupe semblait être prise dans une spirale de l’excellence et de la démesure aussi bien dans le rendu du spectacle que dans les moyens à mobiliser (vingt cinq personnes pour la manipulation du Géant). Après Les petits contes nègres, titre provisoire, Royal de Luxe a montré qu’il pouvait revenir à des spectacles presque intimistes, avec jauge de public. Le récit ne s’adresse plus à des foules anonymes mais à des individus spectateurs. En passant par cette étape puis en revenant à son univers du gigantisme, le Royal semble indiquer qu’une évolution est toujours possible dans les arts de la rue, où les spécificités qui ont servi à identifier le secteur seraient définitivement dépassées.
Voila pour les précisions
si tu en veux plus va voir sur wikipédia
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