mercredi 14 novembre 2007

Fac en grève

Bonjour,

comme vous l'avez surement lu ce blog est réalisé dans le cadre des cours dispensés à l'Université Paul Valéry à Montpellier. Cependant cette université a été bloquée ce lundi pour protester contre la loi relative aux Libertés et Responsabilités des Universités dite aussi LRU ou Loi Pécresse.

Je m'en excuse par avance mais ce conflit social majeur risque de ralentir mes publications sur ce blog. Si vous souhaitez vous tenir au courrant de l'évolution du conflit vous pouvez vous rendre sur ce blog.

lundi 12 novembre 2007

Google Earth, les mondes miroirs peuvent-ils se transformer en espaces sociaux ?

Voici en fin le troisième et avant dernier volet de la série d'articles que j'ai consacré au dossier de Technology Review, "Jusqu'où iront les mondes virtuels ?". Cet article intitulé "Google Earth, les mondes miroirs peuvent-ils se transformer en espaces sociaux ?" porte comme son nom l'indique sur les mondes miroirs et leurs capacités à introduire des variables telles que la présence d'avatars, le temps et son écoulement ou encore une réelle interactivité entre les utilisateurs et les données qu'on leur propose. Avant tout revenons sur ce qu'est Google Earth.

Initialement la plateforme Google Earth a été développé par la société Keyhole, qui entre temps a été rachetée par Google. Google Earth est un logiciel gratuit (dans sa version de base) qui permet à l'utilisateur d'observer n'importe quel endroit du globe à la manière d'un satellite. Bien sûr la résolution n'est pas totalement identique, mais les endroits stratégiques sont la plupart du temps relativement bien couverts, on peut même distinguer assez facilement les petites voitures dans les rues. En plus de la vue du-dessus classique en 2D, il est proposé à l'utilisateur d'incliner son angle de vue pour voir alors le paysage se dessiner en relief. L'altitude est également paramétrable. L'utilisateur peut bien sûr enregistrer des lieux en y joignant des commentaires personnels.

Les fonctionnalités :

- Accès direct à une adresse
- Zoom, rotation et inclinaison
- Recherche à proximité
- Itinéraires
- Impression, enregistrement et envoi par e-mail
- Enregistrement des résultats de recherche
- Affichage d'informations pratiques
- Bâtiments 3D et relief
- Mesure de distances

Maintenant que ces précisions ont étés énoncées il est temps de parler de l'interrogation qui plane sur les mondes miroirs. "Lancé en 2005, le logiciel Google Earth a connu en quelques mois un succès fulgurant qui ne se dément pas. Quelques clics pour zommer depuis l'espace jusqu'à votre domicile. Pourtant cette Terre virtuelle, miroir du réel, n'en reflète que la structure. La précision des détails est certes impressionnante mais elle ne nous dit rien de la vie qui se trame sous les images ni du temps qui s'écoule. Google Earth pourrait-il un jour traduire l'état du monde en temps réel ?"

A priori oui. En effet bon nombre de cyber-événements tendent à prouver que nous sommes sur cette voie. Un grand nombre d'internautes, munis d'une volonté affichée de développer le networking social et la mise en adéquation avec le temps réel sur les mondes miroirs, construisent l'avenir sur la toile. Un livre de David Gelernter intitulé Mirror Worlds décrivait une vision détaillée de ce que serait les mondes miroirs comme espaces sociaux : "Une fois conçu, le logiciel qui modélise votre ville sera disponible (...) pour toutes les personnes intéressées. Il proposera des millions de vues différentes (...) Chaque visiteur pourra zoomer, prospecter et flâner dans le modèle qu'il aura choisi." Ces mondes seraient "des cafés ou des places publiques, des lieux de rassemblement naturels pour les chasseurs d'information et des personnes à la recherche de connaissances."

De plus comme l'annonce Technologie Review "n'importe qui peut apporter sa contribution à Google Earth. Cette possibilité le fait d'avantage ressembler à un Wikipédia en 3D qu'à un globe numérique." Au final, n'est-ce pas ce que les utilisateurs souhaitent ? Trouver l'endroit où ils allaient à l'école, leur premier appartement loin de leurs parents, le lieu où ils ont échangés leurs premiers baisers... Les mondes miroirs et même le networking social ne servent-ils pas tout autant à chercher dans notre passé qu'à nous pousser vers notre avenir. Dans ce cas la possibilité d'interagir sur cet espace numérique n'est-il pas aussi la meilleure façon de s'assurer de la précision du logiciel. Si l'on cherche en vain la balançoire de laquelle on était tombé lorsqu'on avait huit ans, que faire ? Recréer le lieu, virtuellement parlant. Il suffit alors à l'utilisateur de modéliser la balançoire, certains éléments de décors et de les intégrer dans un environnement 3D déjà existant. Si un autre utilisateur passe devant cette balançoire et voit un détail qui ne correspond pas, il le modifie. Le travail collaboratif est peut-être la meilleure façon d'approcher de l'objectivité.


Pour finir notons que cette démarche de faire évoluer les mondes miroirs en adéquation avec le networking social, la réactivité et l'interactivité qu'exigent les internautes est déjà en voie. En effet un de mes post précédent abordait la rumeur de My World qui au final serait la version initiale voire pourrait-on dire primaire de ce qui devrait devenir dans les années qui suivent un métavers aux possibilités exponentielles...

@ffaire à suivre...

dimanche 11 novembre 2007

Décentraliser la centralisation...

Voici une petite vidéo reportage à l'occasion de la Garenne 2006 du festival des Vieilles Charrues. Ce reportage a été réalisé par l'équipe du fourneau, Centre National des Arts de la Rue de Brest. Les compagnies présentées sont "Une de Plus", "Makadam Kanibal", "Mazalda", "Derezo", "3 points de suspension" et "Duo du haut". Ces reportages existent sur internet mais il faut savoir où les chercher, leurs référencements ne sont pas toujours efficace et il n'existe pas d'annuaires capables de toutes les référencer. Merci Daily Motion pour cette vidéo.



Il devient nécéssaire d'apporter un nouveau regard à la diffusion sur internet. Le Web permet sans nul doute à chacun de se faire son opinion puisque pour un simple sujet tel que "festival sur internet" lancé sur Google on obtient 89 400 000 résultats. Lorsqu'un festival a lieu dans un endroit, par exemple les Vieilles Charrues, on obtient 82 600 liens. Il s'agit de faire le tri pour trouver ce que l'on cherche et encore faut il savoir comment filtrer sa recherche de façon pertinente. Certes le grand nombre de source permet de démultiplier les ressources et les potentialités mais il est regrettable qu'un événement qui est physiquement centralisé à un endroit précis soit totalement décentralisé, voire devrais-je dire déstructuralisé, en des milliers de sites, blogs, post et autres pages web.

Je pense que le Web a besoin de métastructures, où d'hypersites web qui seraient capables de regrouper toutes formes d'informations, de ressources et de fonctionnalités. Ces sites d'un genre particulier devraient pouvoir héberger des blogs tel que Blogger, proposer les mêmes fonctionnalités que des sites tels que Daily Motion et assembler en une même structure une variante des réseaux sociaux tels que Facebook, des forums tels que Evène et les fonctionnalités basiques des sites officiels de festivals.

Bref il est temps de se donner les moyens de progresser, de prendre la mesure de la demande et de s'adapter aux usages des internautes.

samedi 10 novembre 2007

Le Web Sémantique

"Les questions sans réponse sont le prix à payer pour acquérir de la souplesse."


Le terme "Web Sémantique" est la traduction de l'expression "Semantic Web", article de Tim Berners-Lee, James Hendler et Ora Lassila. Qu'est ce que le Web Sémantique ? Ce concept désigne l'ensemble de technologies qui visent à accroître l'accessibilité et la facilité d'usage du World Wide Web. Comment faire ? Des programmes et des agents logiciels, un système de métadonnées formelles et bien sur les différents langages du W3C. Houlà ... tout ça est peut-être un peu confus... heureusement, chaque terme est lié à un lien sur wikipédia ou sur d'autres sites... en espérant que cela suffise à mettre un peu de clarté dans ce sombre brouillard. Vous pouvez aussi consultez directement l'article original en anglais ou la traduction.

Avant d'analyser et de résumer cet article faisons un petit rappel de qui est Tim Bernes-Lee. Son nom complet est Sir Timothy John Berners-Lee. Né à Londres le 8 juin 1955 le co-inventeur (avec Robert Cailliau) fabrique lui même son premier ordinateur à partir d'un microprocesseur et d'une vieille télévision. Dans le cadre de son emploi au CERN (Conseil européen pour la recherche nucléaire) il lie le principe d'hypertexte aux principes du TCP (Transmission Control Protocol) et du DNS (Domain Name System) et crée ainsi le World Wide Web. Il invente dès l'année 1990 plusieurs technologies, l'Hypertext Transfert Protocol (HTTP), l'Hypertext Markup Language (HTML), le premier navigateur et éditeur Web, et enfin le premier serveur HTTP. C'est donc à cet homme que nous devons le Web d'aujourd'hui. Tout le monde a déjà vu ces sigles, www, http, html sont des anagrammes courants pour nous mais peu de gens savent d'où ils viennent, à qui on les doit et ce qu'ils signifient.

Vous pouvez aussi aller voir la Page de Tim Berners-Lee au W3C et son blog.

L'article suit un plan précis :

  • Expression du sens

  • Représentation des connaissances

  • Ontologie et mise en relation d'éléments d'information distribués et disparates

  • La technologie agent




  • Expression du Sens


  • "Actuellement, presque tout le contenu du Web est destiné à être lu, il n'est pas fait pour être manipulé de façon intelligente par des programmes informatiques"

    Cette partie de l'article tend à démontrer que le Web peut être utilisé autrement, le Web n'est pas seulement un ensemble de pages blanches agrémentées de quelques textes parsemés d'images. C'est l'usage des scripts qui pourraient permettre d'accroître les utilisations automatiques gérées par des programmes particuliers. Lorsque l'on effectuera une recherche sur un terme précis, un logiciel pourra traiter les informations, effectuer des tris de pertinences, proposer des informations connexes... Le programme pourra distinguer les produits achevés et les produits en cours de construction et effectuer un certain nombre d'opération facilitant la navigation mais aussi permettant de créer une nouvelle forme de navigation. Tout ceci "permettait une croissance exponentielle et incontrôlable".

  • Représentation des connaissances


  • "Pour que le Web sémantique fonctionne, les ordinateurs doivent avoir accès à des collections structurées d'informations et d'ensembles de règles d'inférence qu'ils peuvent utiliser pour parvenir à un raisonnement automatisé."

    Un problème se pose, les systèmes ,qualifiés de traditionnels par Tim Berners-Lee, sont construits autour d'un control central qui restreint les potentialités du système. "Ce contrôle central est étouffant et l'augmentation de la taille et de la portée d'un tel système devient rapidement ingérable." Le Web est un ensemble de langages, d'informations, de programmes qui ensemble offrent un contenu relativement cohérent mais aussi relativement éparpillé. L'idée du Web Sémantique est de concevoir un "langage de règles" qui permettrait d'accroître la capacidé de raisonnement de l'agent informatique, entendez par ce terme l'ensemble du système qui comprend la machine, le système d'exploitation et les logiciels. Le Web sémantique s'est lancé un défi : créer un langage ayant comme caractéristique principale sa capacité à exprimer des données mais aussi des règles qui permettraient de raisonner sur ces données et que ces dernières puissent être exportées sur la toile à partir de tout système de représentation. Deux technologies issues du développement du Web sémantique existent aujourd'hui : Le XML, eXtensible Markup Language et le RDF, Resource Description Framework. Cependant je vous laisse vous informer vous-même surces technologies si celles-ci vous interressent.

    "Le Web Sémantique permettra aux machines de comprendre les documents et les données sémantiques, pas les écrits humains. (...) Le langage humain s'accommode de l'utilisation d'un terme identique pour désigner des choses différentes, mais le traitement automatique des données, non"

  • Ontologie


  • "En philosophie, une ontologie est une théorie à propos de la nature de l'existence, des types de choses qui existent ; l'ontologie en tant que discipline étudie ces aspects théoriques."

    Ce terme a été adopté par les chercheurs du Web sémantique. Pour eux l'ontologie caractérise un fichier qui explicite les relations entre les termes. Celà inclus une taxinomie , soit une définition des objets, de leurs classes et des relations qui les lient. L'idée de classe et de ses déclinaison est primordiale car il s'agit d'un outil extremmement puissant pour utiliser le Web. Grâce aux pages d'ontologie que propose dès lors le Web on tend à trouver une solution aux problèmes de terminologie. Les ontologies permettraient de changer le fonctionnement et l'utilisation du Web et ce de plusieurs façons. Celà peut permettre d'accroître la pertinence des recherches et de pousser les recherches plus loins. Un logiciel devrait être très sophistiqué pour comprendre la langue et déterminer quelle information est importante, où elle se trouve et à quoi elle peut être liée. Le Web Sémantique et l'ontologie permettrait un traitement instantané par un ordinateur.

  • La technologie agent


  • "Le pouvoir véritable du Web sémantique sera atteint quand les gens créeront de nombreux programmes qui collecteront les contenus du Web à partir de sources diverses, qui traiteront l'information et échangeront les résultats avec d'autres programmes."

    Le Web sémantique tend à mettre en place cette synergie. Les agents n'étant pas précisemment conçus pour collaborer peuvent transférer des données entre eux mais seulement si ces dites données sont accompagnées de règles sémantiques. La mise en place de moteurs d'inférence permettrait de prouver la véracité des données et leurs pertinences et ce grâce à un langage unifié. Des blocs encryptés nommés signatures digitales seraient utilisés par les agents pour vérifier la fiabilité de la source.

    "Quelques systèmes de bas niveau de recherche de services sont actuellement disponibles, tels que ceux fournis par Microsoft (Universal Plug and Play), qui tente de connecter différents services de nature différente ou encore Sun Microsystem (Jini) qui essaie aussi de connecter des services. Ces initiatives prennent le problème au niveau structurel et syntaxique et s'appuient lourdement sur la standardisation d'un ensemble descriptif de fonctionnalités pré-déterminées. La standardisation atteint ici ses limites, car il est impossible d'anticiper tous les besoins futurs."



    Le Web sémantique est déjà en application, certaines fonctionnalités sont utilisées mais ce que représente ce concept révolutionnerais le Web d'aujourd'hui. Bien sur Internet et le Web peuvent être considérablement améliorés mais il faut se demandé si les mentalités sont prêtes à l'accepter et si les moyens (élargissement de la bande passante, renouvellement du matériel informatique...) peuvent être mis en place. Le risque, si le nouveau web devient une killer application et nécessite l'investissement dans de nouvelles technologies, est la création d'un web à deux vitesse, un web sémantique avec des milliers de fonctionnalités, des programmes efficaces et une connexion ultra-rapide, et un web basic pour les gens n'ayant pas la capacité financière d'investir dans ces nouvelles technologies.

    @ffaire à suivre...

    Carte heuristique

    Voici la carte heuristique du projet de site internet dont je vous ai déjà parlé. Cette carte a été réalisée avec le gratuiciel Freemind : Vous pouvez le télécharger ici.

    vendredi 9 novembre 2007

    Hologramme

    Voyez sur cette vidéo issue de Daily Motion ce que peut donner les hologrammes 3D. Imaginez alors ce que la technologie de l'hologramme et la réalité augmentée peuvent donner une fois fusionnés : des spectacles diffusés en direct comme si on y était et ceci partout dans le monde alors qu'ils n'ont lieu qu'à un endroit, des concerts accessibles de son salon comme si on était dans la salle... et de nombreuses autres choses.



    Il ne reste plus qu'à espérer que la technologie vienne travailler avec la culture et que la culture ne devienne pas purement une culture technologique. L'art a besoin d'exister par lui même, la technique n'est qu'un simple médium, elle sert à soutenir l'art et lui fournir des bases structurelles pour s'exprimer.

    Compil' de liens

    Voilà quelques liens en vrac interressants à consulter lorsque l'on la réalité augmentée nous intrigue. A vous de fouiller, de tester et même de commentez, n'oubliez pas que la critique est constructive alors n'hésitez pas !

  • Association Française d´Informatique Graphique

  • Université de Valencienne : Biomécanique, thèmes de recherches

  • Aquisition des mouvements d'une main humaine et restitution en environnement 3D

  • Dossier de presse sur la réalité virtuelle

  • Les animaux du futur

  • Portail des TIC

  • Des avatars aux humains virtuels autonomes et perceptifs

  • Réalité augmentée / Second Life / Invisibilité sur le premier blog français dédié à l'inovation en matière d'événementiel

  • Société Totale Immersion


  • Et aussi

  • La réalité augmentée sur Daily Motion

  • La réalité augmentée sur Google

  • Définition de la réalité augmentée sur Wikipédia


  • Et de nombreux autres liens ...

    jeudi 8 novembre 2007

    Totale Immersion : les animaux du futur

    Dans la même série sur Totale Immersion voici une vidéo filmée par un reporter du Futuroscope d'une démonstration de la société Totale Immersion sur les animaux du futur. Allez aussi consulter le site des animaux du futur, la première expérience de réalité augmentée accessible à tous au Futuroscope.



    Même principe que précédemment pour les décors imaginez ce qu'apporterais des costumes 3D ou même des membres virtuels lors d'une représentation artistique. Ce domaine technique pourrait même créer de nouvelles formes d'art.

    Merci Daily Motion

    Totale Immersion : la réalité augmentée en images

    Voici une petite vidéo filmée par le Journal du Net d'une démonstration par la société Totale Immersion de la réalité augmentée en application pratique. Bon visionnage.



    Je vous laisse imaginer en quoi cette technologie peux apporter aux festivals... Une petite piste, lors d'un spectacle le décor n'aurait même plus besoin d'exister réellement.

    Merci Daily Motion

    My World


    Voici des news ( un peu en retard ... ) du géant américain Google.
    Google est peu être en voie de tester un nouveau réseau social intégré à Google Earth avec les étudiants de Arizona State University. En tout cas c'est ce que l’on peut déduire de la e-rumeur qui circule. Une “grande entreprise Internet” offre une opportunité à ces étudiants de tester un nouveau produit. Ce dernier est censé combiner le social networking, les jeux vidéos les animations 3D. A priori le "nom de code" du projet serait “My World” et le logo ... un “globe”.

    Les relations entre ASU et Google existent déjà : contribution à Google Mars, Bureau Google à ASU... On ne peut pas dire qu'il s'agira réellement d'une vrai surprise si le géant américain s'avère être à l’origine de ce projet, qui serait probablement basé sur Google Earth, tout comme Unype.

    à lire aussi : cet article

    @ffaire à suivre...

    mardi 6 novembre 2007

    Second Life : la réalité a-t-elle sa place dans un monde virtuel ?

    Bonjour. Je m'excuse de ne pas avoir publié d'article récemment, d'autres projets ont retenus mon attention ces derniers jours. Comme je vous l'ai annoncé précédemment, je vais poursuivre sur le dossier de Technology Review sur les mondes virtuels et les mondes miroirs. Avant de débuter cet article voici un petit récapitulatif en chiffres de Second Life d'après l'étude de ComScore Inc. au printemps 2007.

  • 7,5 millions de résidents sur Second Life

  • Augmentation de 46 % entre janvier et mars

  • 30 000 et 40 000 utilisateurs connectés simultanément

  • âge moyen des résidents : 32 ans

  • temps moyen de connexion : 3 heures

  • 1,7 millions de $ sont échangés chaque jour

  • 61 % de résidents européens dont 100 000 Français


  • Selon un autre cabinet d'analyse américain, le cabinet Gartner, "80 % des internautes et 80 % des entreprises classées au palmarès Fortune 500 investiront, d'ici la fin 2010, dans un monde virtuel, mais pas nécessairement dans Second Life".

    Cet article est donc basé comme je l'ai annoncé précédemment sur l'article "Second Life : la réalité a-t-elle sa place dans un monde virtuel ?"

    Les créateurs de Second Life annoncent clairement la couleur : "Nous ne sommes pas intéressés par une véracité à 100 %". Pourtant l'idée de réalité virtuelle implique deux notions bien distinctes, que l'on pourrait considérer comme totalement opposées, dont l'assemblage pourrait sembler paradoxale, et qui pourtant ne peuvent fonctionner l'un sans l'autre : le réel et l'irréel. En effet le réel n'a pas de sens si on ne lui oppose pas le concept d'irréalité, où plus précisément dans notre cas de virtualité. Les mots n'ont souvent de sens que par leurs oppositions. Réel et irréel, concret et abstrait, bien et mal, noir et blanc. Biensûr nous pourrions philosopher sur le sens des mots et la "concrétitude" à laquelle ils nous renvoient mais ce n'est pas l'objet qui ici nous interresse. La réalité virtuelle inclue une base de véracité compléter par de l'imaginaire ou, selon comment on le voit, un monde imaginaire construit avec certains éléments véridique. Nous voyons ce problème se poser sans cesse au cinéma. Pour faire de la science fiction nous avons besoin de bases véridiques et vérifiables : la gravité, l'usage de nos membres... Pour construire quelquechose de virtuel nous avons donc besoin d'éléments qui font appel au savoir du public et à son expérience. Rien ne peut être réellement virtuel.

    Ainsi même si les créateurs de Second Life expriment leur volonté de ne pas appliquer une véracité totale on les croit car au final il est quasi-impossible de reproduire une réalité dans un univers informatique, cependant ils ne peuvent pas non plus dire que la véracité ne les interessent pas. En effet les avatars que les joueurs incarnent sont construit à l'image de l'homme, avec deux jambes, deux bras, deux yeux, un nez, une bouche, des cheveux et même, pour ceux qui arrivent à le trouver, ... un sexe ! Second Life est donc une représentation modélisée sur un certain nombre de phénomènes réels tels que les couchers de soleil, l'existance de différents éléments tels que l'eau, la terre, le feu ou le bois, mais aussi avec certaines libertés qu'ont pris les créateurs pour faciliter l'interface de jeu, par exemple le pouvoir de voler ou la téléportation. En effet si l'on devait se déplacer en train ou en avion et mettre dix à quinze heures de vol pour se rendre là où l'on souhaite Second Life serait sans aucun doute moins attractif...


    Le problème de la réalité dans les univers virtuels est en ce moment très présent. En effet bon nombre de personnes commencent à envisager sérieusement de créer une Second Earth, une terre virtuelle où toutes les structures architecturales terrestres seraient reconstruites, où les phénomènes que l'on peut observer dans notre monde seraient modélisés et "virtualisés". D'une certaine façon quelques éléments de cette terre seconde existent déjà sur second life, le métro new-yorkais a été entièrement modélisé et des amateurs se sont amusés à reproduire le quartier rouge d'Amsterdam et le moulin rouge à Paris.

    On peut légitimement se demander pourquoi, dans quel but... Cependant la question n'est pas là. Si certains on déjà commencés et qu'autant d'autres s'interrogent sur cette réalité virtuelle véridique c'est que les prémices de son existence ont déjà étés posés. Il ne faut pas se demander pourquoi on créerais une terre virtuelle mais plutôt qu'est-ce-qu'on peut en tirer, qu'est-ce-qu'elle peut apporter de plus qu'une réalité réellement réelle.

    @ffaire à suivre...