Voici en fin le troisième et avant dernier volet de la série d'articles que j'ai consacré au dossier de Technology Review, "Jusqu'où iront les mondes virtuels ?". Cet article intitulé "Google Earth, les mondes miroirs peuvent-ils se transformer en espaces sociaux ?" porte comme son nom l'indique sur les mondes miroirs et leurs capacités à introduire des variables telles que la présence d'avatars, le temps et son écoulement ou encore une réelle interactivité entre les utilisateurs et les données qu'on leur propose. Avant tout revenons sur ce qu'est Google Earth.
Initialement la plateforme Google Earth a été développé par la société Keyhole, qui entre temps a été rachetée par Google. Google Earth est un logiciel gratuit (dans sa version de base) qui permet à l'utilisateur d'observer n'importe quel endroit du globe à la manière d'un satellite. Bien sûr la résolution n'est pas totalement identique, mais les endroits stratégiques sont la plupart du temps relativement bien couverts, on peut même distinguer assez facilement les petites voitures dans les rues. En plus de la vue du-dessus classique en 2D, il est proposé à l'utilisateur d'incliner son angle de vue pour voir alors le paysage se dessiner en relief. L'altitude est également paramétrable. L'utilisateur peut bien sûr enregistrer des lieux en y joignant des commentaires personnels.
Les fonctionnalités :
- Accès direct à une adresse
- Zoom, rotation et inclinaison
- Recherche à proximité
- Itinéraires
- Impression, enregistrement et envoi par e-mail
- Enregistrement des résultats de recherche
- Affichage d'informations pratiques
- Bâtiments 3D et relief
- Mesure de distances
Maintenant que ces précisions ont étés énoncées il est temps de parler de l'interrogation qui plane sur les mondes miroirs. "Lancé en 2005, le logiciel Google Earth a connu en quelques mois un succès fulgurant qui ne se dément pas. Quelques clics pour zommer depuis l'espace jusqu'à votre domicile. Pourtant cette Terre virtuelle, miroir du réel, n'en reflète que la structure. La précision des détails est certes impressionnante mais elle ne nous dit rien de la vie qui se trame sous les images ni du temps qui s'écoule. Google Earth pourrait-il un jour traduire l'état du monde en temps réel ?"
A priori oui. En effet bon nombre de cyber-événements tendent à prouver que nous sommes sur cette voie. Un grand nombre d'internautes, munis d'une volonté affichée de développer le networking social et la mise en adéquation avec le temps réel sur les mondes miroirs, construisent l'avenir sur la toile. Un livre de David Gelernter intitulé Mirror Worlds décrivait une vision détaillée de ce que serait les mondes miroirs comme espaces sociaux : "Une fois conçu, le logiciel qui modélise votre ville sera disponible (...) pour toutes les personnes intéressées. Il proposera des millions de vues différentes (...) Chaque visiteur pourra zoomer, prospecter et flâner dans le modèle qu'il aura choisi." Ces mondes seraient "des cafés ou des places publiques, des lieux de rassemblement naturels pour les chasseurs d'information et des personnes à la recherche de connaissances."De plus comme l'annonce Technologie Review "n'importe qui peut apporter sa contribution à Google Earth. Cette possibilité le fait d'avantage ressembler à un Wikipédia en 3D qu'à un globe numérique." Au final, n'est-ce pas ce que les utilisateurs souhaitent ? Trouver l'endroit où ils allaient à l'école, leur premier appartement loin de leurs parents, le lieu où ils ont échangés leurs premiers baisers... Les mondes miroirs et même le networking social ne servent-ils pas tout autant à chercher dans notre passé qu'à nous pousser vers notre avenir. Dans ce cas la possibilité d'interagir sur cet espace numérique n'est-il pas aussi la meilleure façon de s'assurer de la précision du logiciel. Si l'on cherche en vain la balançoire de laquelle on était tombé lorsqu'on avait huit ans, que faire ? Recréer le lieu, virtuellement parlant. Il suffit alors à l'utilisateur de modéliser la balançoire, certains éléments de décors et de les intégrer dans un environnement 3D déjà existant. Si un autre utilisateur passe devant cette balançoire et voit un détail qui ne correspond pas, il le modifie. Le travail collaboratif est peut-être la meilleure façon d'approcher de l'objectivité.
Pour finir notons que cette démarche de faire évoluer les mondes miroirs en adéquation avec le networking social, la réactivité et l'interactivité qu'exigent les internautes est déjà en voie. En effet un de mes post précédent abordait la rumeur de My World qui au final serait la version initiale voire pourrait-on dire primaire de ce qui devrait devenir dans les années qui suivent un métavers aux possibilités exponentielles...
@ffaire à suivre...
lundi 12 novembre 2007
Google Earth, les mondes miroirs peuvent-ils se transformer en espaces sociaux ?
Publié par
Nicolas
à
08:37
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