samedi 19 janvier 2008

Festi'net

Un monde virtuel au service du réel
ou comment faire vivre aux internautes ce qu'il se passe dans les festivals


Définition du projet :

Le constat :

La plupart des sites officiels des festivals français manquent d'interactivités, souvent ils ne sont pas attractifs et ne proposent que peu de contenu. Le constat est le même pour les agendas culturels en ligne. L'idée est de mettre en place une nouvelle conception d'internet dédiée à cet aspect de la culture qu'est l'évenementiel.

L'idée :

Il s'agirait de créer un site 3D à visées diverses. En arrivant sur le site l'utilisateur arrive dans une salle où plusieurs portes lui sont proposées :

- Salle de configuation : configuation du personnage, de l'avatar, du profil, des paramètres...
- Téléport : salle de téléportation sur les divers lieux avec descriptions, photos et vidéos...
- Salle des archives : historique des compagnies, reportages, historiques des festivals...

Il peut choisir un avatar, soit une représentation numérique de lui même, ou restect en utilisateur anonyme. La personne a ensuite plusieurs choix, il peut se rendre dans une salle où lui seront proposés une liste de festival triés par date et région géographique. Chaque festival sera accompagné par une description audiovisuelle, soit un diaporama de photos et de vidéos sur un fond audio. Cette section sera considérée comme les archives du site. Une autre porte donnera sur une salle de projection, modélisée à la façon d'un cinéma, où les utilisateurs pourront visionner des courts-métrages sur l'historique de telle ou telle compagnie, groupe de musique ou autres artistes. Ensuite une autre porte donnera sur un téléporteur qui envera l'utilisateur dans le festival de son choix.

Chaque ville festivalière se vera en partie modélisée en 3D pour que les utilisateurs puissent se balader dans les rues. Des webcams seront placées partout dans les festivals pour mettre en ligne en direct les divers spectacles. Ainsi les internautes du monde entier pourront assister aux festivals représentés sur ce site. Les murs de la ville deviendront des espaces de créations et de discussion car tout utilisateur pourra écrire des commentaires, publier sur ces murs des photos, des vidéos et même de la musique mais aussi dessiner en direct. Une dernière salle prendra la forme d'un salon où les utilisateurs pourront assister à des interviews d'artistes et pourront même interviewer en direct certains invités.

La réalisation :

Le site aura besoin de plusieurs équipes de techniciens qui placeront des webcams dans chaque festival et plus précisement sur chaque lieu de spectacle. De plus des cyberjournalistes seront chargés de faire des comptes rendus de chaque festival et des reportages sur divers artistes afin de créer un contenu large et varié.



Collecte d’informations & Analyse sectorielle

Cette idée m'est venue en créant un blog sur les festivals et l'interactivité lors d'un cours de Master 1 Gestion des Connaissances, Apprentissage, Formation ouverte et à distance. En effet pour ce blog j'ai du visiter un grand nombre de site internet, que ce soit des blogs, des sites officiels de festivals ou des agendas culturels. Le constat était flagrant, tout était éparpillé. Aucun site proposait de regrouper les divers aspects de la communication par internet. Les vidéos étaient sur tel site, les photos sur un autre, le contenu textuel sur un troisième... Les multiples recherches sur Internet m'ont conduit à ce constat : le monde de l'événementiel a besoin d'un site internet regroupant tout, informations, contenus multimédia, espaces interactifs...

Première étape : les sites officiels
Dans le cadre du blog sur les festivals et l'interactivité j'ai été amené à visiter divers sites officiels de festivals. J'ai commencé par visiter le site d'Aurillac, de Chalon sur Saonne, celui de Charleville-Mézière puis la vitrine officielle du festival de Cannes. J'ai poursuivis mes recherches sur le site du festival d'Avignon, du festival d'Aix en provence en finissant sur les sites de festivals tels que les vieilles charrues, le coup de chauffe de Cognac ou le festival Ecaussystème. Ces sites sont tous différents et disposent d'un budget et d'une logitisque totalement variables. Cependant ils ont tous un point commun : ils manquent de contenus et d'interactivité

Seconde étape : les blogs
Toujours dans le même cadre j'ai parcouru un certain nombre de blogs d'artistes indépendants ou de compagnies. Les grosses troupes, pour la plupart, n'accordent pas une place déterminante aux cyber-publics. Les petites compagnies et les artistes indépendants quant à eux n'ont pas forcément le budget ou le matériel pour entretenir des sites internet. Les artistes en général préfèrent le format blog, que ce soit du fait d'un désinteressement vis à vis d'internet ou de problèmes logistiques et financiers. Dans les deux cas le format blog ne permet pas de proposer un contenu autre que du texte, des images et du contenu multimédia hébergé ailleurs ( dailymotion ou you tube pour la vidéo, radioblog ou deezer pour l'audio ). De ce fait le contenu est la plupart du temps assez pauvre.

Troisième étape : le streaming audio ou vidéo et le téléchargement
De nombreux sites de streaming ( diffusion de contenu multimédia en ligne et sans téléchargement ) existent. Les festivals et les spectacles sont largement diffusés sur des sites de streaming vidéo tels que you tube ou daily motion. Les « lives » musicaux quant à eux sont aussi partagés par des sites tels que radioblog ou deezer. En plus du streaming, des programmes de peer to peer tels que emule ou bittorrent permettent d'accéder à un large choix de contenu multimédia gratuitement ( et illégalement ). Face à ce constat il était déplorable de constater la considérable abscence de contenu dans les sites précédement évoqués.

Quatrième étape : la 3D et le mapping
J'ai été amené à utiliser à plusieurs reprises des sites tels que mappy ou google maps afin de trouver mon itinéraire ou pour localiser tel ou tel lieu. Par exemple plus de deux-mille festivals français sont référencés sur google maps. Avec l'apparition de google earth l'aspect 3D a été introduit dans ces recherches et ce n'est plus seulement des cartes et des plans que l'on observe mais un univers bien réel, dans lequel on se retrouve ses marques, et ce grâce aux photos satellites. Enfin avec l'apparition de Second Life la 3D a pris une ampleur considérable sur la toile. De nombreux jeux vidéos proposaient déjà cela mais jamais avec un tel engouement. Un événement nommé « Second Night » élaboré dans le cadre de la « Nuit blanche » organisée par la mairie de Paris a suscité mon intérêt. Cet événement était le premier du genre. Un lieu réel à Paris accueillait des performances artistiques recrées et diffusées en direct sur Second Life. Il y avait aussi des créations virtuelles et des performances informatico-artistiques en direct sur le même lieu virtuel. C'est là que la question s'est posée : pourquoi ne pas généraliser l'expérience et l'étendre pour combler les manques du web événementiel dans une seule et même interface compatible à différents systèmes d'exploitation et proposés en plusieurs langues ?
Identification du public visé :


Définition de l’utilisateur type

Les différents contacts que j'ai pu avoir par le biais du blog fait lors de ce premier semestre de l'année 2007/2008, blog nommé Festibook (http://festibook.blogspot.com), trois types d'utilisateurs se sont fait connaître. Pour commencer il y a les jeunes, de 15 à 25 ans qui seraient interessés par tel ou tel festival mais qui n'ont pas forcément les moyens de se rendre sur place. Ensuite il y a des personnes de 20 à 50 ans travaillant à temps plein et qui n'ont pas le temps de faire des centaines de kilomètres pour se rendre dans un festival. Enfin il y a un public vivant à l'étranger, avec un âge variable de 15 à 70 ans. Ces derniers ne peuvent pas se rendre dans d'autres pays juste pour assister à un festival.


Fiche profil type :

- Caractéristiques :

Sexe :

Féminin et Masculin (majoritaire)

Âge :

15 à 25

20 à 50

15 à 70

Profession :

Etudiants et lycéens

Actifs

Divers vivant à l’étranger



- Scénarios de la vie quotidienne :


Profil 1 :
Etudiants et lycéens n’ayant pas les moyens financiers ou matériels pour se rendre sur le lieu du festival.


Profil 2 :
Actif travaillant pendant la période du festival ou n’ayant pas envie de se déplacer.


Profil 3 :
Etranger ne pouvant pas se rendre dans le pays du festival.


- Goûts :


Résultats issus d’un sondage sur un blog sur les festivals et l’interactivité, Festibook ( http://festibook.blogspot.com ) sur 273 personnes :


Majoritairement : Arts de la rue & Musique actuelle.
Moyennement : Cinéma, Arts plastiques & Théâtre moderne.
Minoritairement : Musique classique, Opéra & Théâtre classique.


- Désirs liés au produit :


Interactivité :
Discussion instantanée, forum, « wall », témoignages vidéos, avatars…


Accessibilité :
Interface facile à utiliser, compatibilité avec divers systèmes d’exploitation, pas de téléchargement de logiciel…


Abondance de ressources :
Contenu vidéo, galeries photos, textes, interviews, archives…

Scénarios utilisateurs :

Suite à de nombreux entretien avec des étudiants de l’Université Paul Valéry mais aussi avec de nombreuses personnes par le biais d’Internet quatre types de scénarios d’utilisateurs sont apparus.

« Le touriste » :

Utilisateur ne souhaitant pas utiliser d’avatar ni les webcams. Seul usage du site, la consultation des archives, des historiques des compagnies et des programmations de festivals.

« Le spectateur » :

Utilisateur venant sur le site pour un événement précis, possibilité d’être tenté par la fonctionnalité téléportation pour visiter d’autres festivals.

« Le festivalier » :

Utilisateur venant sur le site pour voir les festivals, visionner les spectacles et se balader dans la ville.

« L’internaute » :

Utilisateur utilisant l’ensemble des fonctionnalités proposées, possibilité pour ce type d’utilisateur d’acheter plus facilement en ligne avec un cyber-conseiller que sur un site commercial traditionnel.
Élaboration du cahier des charges

- Différentes étapes à suivre :

Recherche de collaborateurs.

Création d'une entreprise .

Création du site.

Signature de contrats de publicité avec des entreprises

Signature de contrats de collaboration avec des mairies où ont lieu des festivals.

Signature de contrats de collaboration avec Daily motion/You tube, Deezer/Radio blog, Facebook.

Mise en ligne de contenus multimédias et recherche permanente de nouveaux festivals.

- Définition des délais :

Première étape : Création de l'entreprise.
Temps estimé, deux à six mois.

Deuxième étape : Création du site.
Temps estimé, deux mois à six mois minimum.

Troisième étape : Elaboration et entretien du contenu.
Mise en ligne de contenus multimédias en permanence dès la création du site.

Quatrième étape : Recherche de partenaires permanente.

- Planification de tests d’ergonomie :

1. Sondage lors de la création du projet sur Internet et auprès d'étudiants.

2. Sondage auprès des organisateurs de festivals, des artistes et des compagnies.

3. Sondage auprès des financeurs.

4. Sondage permanent en ligne dès la création du site.

Contenu et architecture du site :

Orientation générale : Multimédiatisation de l'événementiel & popularisation des contenus interactifs.

Le projet vise à mettre en place une seule et même plateforme regroupant un ensemble exponentiel de contenus multimédias. Cette plateforme permettra de regrouper un certains nombre de sites existant dans plusieurs catégories : le networking social (Facebook), le streaming (Daily motion, You tube, Deezer, Radio blog), la vente en ligne (Ebay, Price minister...) les blogs (de particuliers et de professionnels) et les sites internet officiels de compagnies, d'artistes et de festivals. Cette centralisation a pour but de révolutionner le monde de l'événementiel sur l'Internet et de permettre à tous, utilisateurs expérimentés et nouveau internautes, de trouver facilement ce qu'ils cherchent et ce dans un environnement numérique agréble. La dispersion des ressources est sans nul doute le plus gros défaut d'Internet. La mise en concurrence de sites tels que You tube/Daily motion, Deezer/Radioblog, Hotmail/Gmail, diperse l'information : le principal perdant de cette guerre économique est l'utilisateur qui doit sans cesse passer d'un site à un autre. C'est là qu'intervient Festi'net.

De plus la baisse de fréquentation des festivals ces dix dernières années tend à prouver qu'il y a un problème au niveau de l'événementiel. Les problèmes de pouvoir d'achat et de précarisation de la société tendent à nuire à ces événements. En effet un grand nombre de personnes ne se rendent plus dans les festivals faute d'argent. Festi'net a son rôle à jouer en mettant à portée de tous les grands événements culturels.

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